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17/04/2010

strates

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- photo Alain Barre -

Je sais, je la connais bien pour l'avoir éprouver plusieurs fois plus ou moins intensément, je sais que quand elle s'installe elle me terrasse m'inhibe et réveille de vieilles peurs lointaines enfouies oubliées, et la voilà de nouveau plus difficle encore à vivre sous un soleil printannier, pas attendue pas désirée, cette fichue angoisse tord boyaux noue tripes bouffées de chaleur et suées nocturnes. J'ai peur, c'est pas trop de l'écrire, peur pour moi peur de vieillir et de plus avoir la force de me battre, peur pour mes enfants déjà bien éprouvés par la dépression violente de leur père et qui ont du coup plus de mal à encaisser mes baisses de moral, peur viscéralement peur de tout. Alors quelle équation pour sortir des ténèbres quand on a ce sentiment que le sort s'acharne et qu'on vous repasse les plats, quand on a plus la force de s'émerveiller d'être vivant aimé aimant...

Il reste toujours pourtant même bien au fond cet inaliénable ce besoin ce fol espoir d'en vouloir et d'y croire, "t'es solide" me disent-ils, " plus que nous tous réunis", me sens plutôt roseau que chêne et je sais qu'on a tous un seuil d'alerte, se sentir vulnérable permet de le connaître et ne pas surestimer ses forces! Mais puisque le soleil brille puisque la nature m'appelle et m'encourage à la rêverie et la légéreté, je me laisserai bien guider par elle et entre deux bouffées d'air reprendre contact avec cette vivance et avec l'appétit.

 

15/04/2010

petit coup de mou

L'ordi qui a pris l'eau et qui reste désespérément muet l'inspecteur du fisc qui me convoque pour la énième fois suite à un contrôle musclé l'architecte obtus avec qui je me bagarre sans cesse sur ce projet d'hôtel si passionnant dans lequel je met tout mon coeur et mon savoir faire la sensation inconfortable d'être engluée et de ne pas arriver à voir le bout du tunnel le temps qui file Georges qui ne trouve pas ce que mon corps fabrique le soutien-gorge trop petit que j'ai enfilé en hâte ce matin et qui me rentre dans la peau le coup de fil insultant et sans ménagement de quelqu'un à qui je dois de l'argent une nuit hier laborieuse et pleine de soupirs toute une accumulation de petites choses mises bout à bout et qui m'amène à ce petit coup de mou à 17h52...

 

13/04/2010

dégât des eaux

Une machine à laver débordante entraîne la noyade de mon macbook et me prive du plaisir profond d'y voyager à mon gré puisqu'il ne répond plus. N'ayant pas envisagé le pire et pas encore bien aguerrie, c'est la première fois que ça m'arrive, j'ai omis de sauvegarder mes fichiers, et de me retrouver ainsi orpheline de photos amies et intimes de musiques chères et rares me touche et me dépasse émotionellement... Pourtant je devrais pouvoir relativiser, il y a pire... Je squatte là l'ordi de mon fils pour bloguer en comptant sur le temps pour sécher l'humide qui me secoue et qui donne à ma journée une teinte impuissante, je sais, ce n'est que de la matière, mais de la matière vivante! Suis toute retournée! Sigh!

 

03/04/2010

légèreté

 

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"Nous sommes si riches, si secrets à nous-mêmes, tant de sources bouillonnent en nous et il y a tant de routes, de chemins, d'allées et de sentiers qui s'ouvrent à chaque instant devant nos pas, que le fait de s'égarer dans l'un ou dans l'autre n'a rien qui doive surprendre beaucoup."

- Marcel Aymé - Uranus -

 

30/03/2010

00:33

 

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podcast

 

" On ouvre sa fenêtre, on ouvre son coeur pour s'emplir de ce quelque chose d'innomé qui est si doux et si grand. Il me semble que la nuit est faîte pour un ordre d'idées tout particulier et autre que celui où nous vivons tout le jour. C'est le moment des soupirs, des désirs, du souvenir et de l'espoir, c'est là que seule et éveillée la pensée plane à l'aise entre la terre et le ciel comme ces oiseaux qui vivent dans les nuages. Le corps aussi y a des joies plus violentes. Qu'est-ce qui a jamais eu l'idée de faire un festin autrement qu'aux flambeaux?"

- Gustave Flaubert - Correspondance -

 


 

27/03/2010

Forsythia

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C'était plus fort que moi, cette floraison jaune et présage de printemps m'y ramenait inexorablement. J'ai mis des années à comprendre le rejet irrévocable de cette fleur annonciatrice de beaux jours et de lumière qui ne m'inspirait qu'ombre et sombres pensées. Je reste encore aujourd'hui stupéfaite de l'impact d'une image gravée au fond de l'inconscient, tout comme certaines odeurs d'ailleurs, ces sortes de madeleines empoisonnées. Et pourtant c'est un jour comme aujourd'hui que l'explication a jailli, en laissant mon regard baguenauder alentour, un jour comme ce matin tout pareil la nature de l'émotion revenant en boomerang, intacte: il y en avait UN, énorme à la porte d'entrée de la maison abritant les dix premières années de mon existence, un gros forsythia vigoureux et florifère qui chaque année annonçait la montée de séve et donc dans la foulée la demande plus gourmande des protagonistes qui ont tourmenté, traumatisé mon enfance, ce jaune là pétant de vie me donnait du gris mortifère à l'âme, du moins tant que le fantôme de l'inceste était là... Maintenant je ne tremble plus à l'évoquer, voire même le voir...

 

 

15/03/2010

défifoto: gourmandise

"La gourmandise est un péché et la curiosité un vilain défaut!", cette phrase paternelle maintes fois répétée sonne encore à mes oreilles, moi qui suis si gourmande de curiosités et si curieuse de gourmandises, de toutes sortes je dois dire, quelle gourgandine je fais quand même si mon père me voyait! Quoique plutôt appropriée et associée à des choses qui se mangent pour de vrai, j'aime l'idée aussi de ce qui se dévore par métaphore, alors la gourmandise va d'emblée de pair avec les livres d'abord, tous les livres les grands les petits les fins les gros les poches les reliés les écornés les érotiques les soulignés les paraphés ceux à venir les illustrés les sans image de poésie ou d'histoires drôles de peinture de grammaire de vocabulaire de prose, j'en suis grande gourmande, grande gourmande de vie aussi et des nombreuses émotions qu'elle nous offre et n'ai jamais réussi à m'en culpabiliser, Dieu me pardonne!

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07/03/2010

sous le ciel de Paris

 

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Belle soirée passée sous le ciel de Paris et ce matin réveil tout en douceur et en lumière...

Première pensée du jour au saut du lit, la colère et le ressentiment ne sont pas de bonnes énergies, ne sécrètent pas d'endorphines et usent et abîment l'humain en nous, j'aime l'idée et le cheminement vers cette sorte de sérénité qui s'ouvre à l'autre, cet amour qui génère du bon en soi et qui éclaircit le paysage dans lequel on évolue. Apaisant.

La journée s'ouvre sous de bons auspices je trouve, suis d'humeur positive et ensoleillée.

Beau Dimanche à tous!

 

 

24/02/2010

appétit

 

J'ai envie de rire à gorge déployée, envie de lumière d'insouciance envie de vivre de mordre d'éructer de jouir, envie de m'en mettre plein les mirettes plein les pavillons plein les ventricules plein la vulve, j'ai envie d'aérer mes cellules de leur faire prendre le large l'air, de leur donner du nouveau grain à moudre, envie de m'embraser de sentir chaque parcelle de ma chair vibrer, envie de chanter l'amour de le faire de le réinventer, envie de sauvage de déraisonnable d'audace d'ardeur de liqueur, j'ai envie d'intense et de brûlant, d'aventure de romanesque de sang de vigueur d'expressif d'afflux et d'affolement, j'ai envie d'aspirer d'ouvrir d'exprimer, envie de puissance de douceur aussi, j'ai envie de toi.

 


 

19/02/2010

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De sortie aujourd'hui, passage obligé, futur incertain mais présent en joue, birthday!

 

 

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17/02/2010

cocotte

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Me sens un peu comme ça parfois, quelques minutes durant...

28/01/2010

plainte légère...

Pas toujours facile même encore maintenant avec de la bouteille d'avoir cette responsabilité d'une famille et d'une entreprise, de devoir rendre des comptes et compter pour autrui. Parfois j'envie j'avoue celui qui n'a que lui à penser à porter même si cela ne le rend pas plus libre. Mais là pas moyen pour moi du moins pour le moment d'y échapper juste essayer d'y trouver son compte pour puiser l'énergie nécessaire à mener la barque. Ca peut paraître bien égoïste mais j'aimerai là du moins pour quelques heures ne plus penser à ce qu'il va se passer à ce que je dois faire aux décisions qu'il me faut prendre et juste m'en remettre à quelqu'un d'autre que moi, c'est puéril sans doute et bien léger face à des situations dix mille fois plus dramatiques mais je n'y peux rien j'aspire là à l'instant même à plus de légèreté et d'insouciance, n'est ce pas naturel?

Je songe à la peur viscérale qui me ronge et m'anéantit les organes vitaux et je m'en veux de me laisser prendre et bouffer toute crue par elle, ça n'arrange pas les choses à dire vrai. Et pourtant cette chienne ne me lâche pas ou si peu parfois par bribes d'euphorie, ou dans mes rêves si doux par ailleurs que je m'endormirais bien ad vitam aeternam... Je n'ai jamais aimé me laisser abattre mais m'affaler parfois laisser venir faire oublier sortir du jeu changer la donne, wouahou, jouissif rien que d'y penser, j'aspire à cette sorte d'impuissance qui me clouerait à terre de force et je la redoute. Alors, rien ne m'est épargné mais rien de bien insurmontable en même temps juste un découragement assaillant de celle qui veut trop faire coller ses rêves à la réalité...

 


05/01/2010

pin quotidien

 

Deux fois l'an, au moins, toute la famille descendait au fin fond de la Haute-Loire dans une ferme isolée en ruine à plus de mille mètres d'altitude, l'air y est soi-disant plus pur, j'en suis pas si sûre... Là-haut on vivait comme des ermites repliés sur nous-mêmes, ça avait aussi du bon, parfois, des heures devant la flamme du foyer ou à errer dans la campagne boisée et sauvage, écouter le ruisseau derrière égrener ses notes cristallines ou embrasser la vaste terre seule au monde.

Chaque départ était une véritable expédition, un déménagement presque, on partait avec au moins de quoi vivre pour la semaine ou le mois, poules poulets légumes victuailles en tout genre et puis aussi tous les matériaux nécessaires à la rénovation du bâtiment qui nous hébergeait, tout ça s'entassait vaille que vaille dans un van que mon padre avait acquis pour transporter occasionellement le cheval de mon frère, un ancien artiste de cirque sauvé in extremis de l'abattoir, pas un pote à moi en tout cas, il ne m'aimait guère il faut dire que notre première rencontre ne s'était pas franchement bien passée, suis tout de suite tombée et il m'a trainée le pied coincé dans l'étrier au milieu des herbes et des orties pendant quelques mètres assez inoubliables...

J'y avais un ami, pas tout jeune mais je crois qu'il y vit encore, je ne l'ai pas revu depuis plus de vingt ans, un ami sincère à qui je confiais volontiers mes états d'âme, je m'asseyais contre lui à bavasser, pleurer, rire, parfois je gesticulais endiablée lui toujours impassible et serein et je vociférais des mots atroces, j'hurlais ma colère, ma douleur, mon désarroi pour finir contre lui enlacé à sa puissance et à sa force rassénérante. Il m'a toujours été fidéle, n'a jamais bronché à mes excés et ne m'a jamais abandonnée même quand j'ai espacé mes visites. Une fois, la plus torride de notre histoire, désemparée par un cauchemar récurent, je suis arrivée nue en pleine nuit l'enserrant de toutes mes forces pour m'imprégner de sa séve, frottant ma peau fragile et blanche à sa couenne grise endurcie, me donnant à lui jusqu'à l'orgasme, la lune était belle et lui majestueux et noble, mon corps en tressaille encore d'aise quand je repense à son tronc vigoureux. Il a été pendant toutes ces années adolescentes mon pin quotidien, et est à jamais engrammé dans ma mémoire, sa présence tranquille et son silence apaisant me manque aujourd'hui ...

 

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26/12/2009

samedi 26 décembre 2009, 22h46

 

Parfois on se retrouve là seul face à son écran son miroir sa page blanche sa fatigue son désespoir ou ses rêves va savoir, c'est quand même seul qu'on se retrouve, comme un orchestre à soi livré à la baguette de notre imaginaire, de nos doutes nos angoisses et nos espoirs notre tel besoin d'amour et de reconnaissance et celui d'être celui ou celle qu'on aspire à être, ça paraît si simple sur le papier ou sur le clavier de nos compromis quotidiens, mais si difficile en réalité.

 

 

 

 

16/12/2009

blue nude

 

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Voilà que ça me reprend, je le sens poindre le bout de son museau inévitable et insondable vague à l'âme, récurent aussi toujours à l'approche des fêtes un syndrome anniversaire me dirait le psy, quelque chose qui se répète comme ça lancinant et prévisible et pas moyen d'en réchapper, pourtant je le sais, j'ai la connaissance du pourquoi du comment, je sais l'expliquer lui donner un sens mais pas l'empêcher de faire son travail de sape sur mon moral mon appétit ma combativité. Bientôt je serais nue face à cette angoisse ce désespoir envahissant et stérilisant ces idées noires plus noires que la noirceur d'un passé que j'ai épluché et ménagé de fond en comble. Mais il est de ces émotions poison qui s'accrochent de ces résistances au changement tenaces de ces réminiscences assassines qui me vampirisent et m'enlèvent ma force vive l'inépuisable énergie que j'ai de vivre trouve là un obstacle à sa mesure.

Je relisais un article tantôt sur ce fameux concept de résilience, à priori possible pour les individus ayant reçu beaucoup d'amour dans leur enfance, ça m'a déroutée, l'amour peut-il prendre des visages d'horreur et de négation de l'autre, l'amour peut-il naître d'une perversité d'un mensonge et s'en nourrir, l'enfant que j'étais a-t-elle malgré tout pu avoir accès à cette quote-part nécessaire à sa survivance, toujours cette volonté insatiable de séparer le bon grain de l'ivraie qui prend parfois le dessus comme là présentement, je sens le fiel du manque de l'abandon de la dénégation du supplice de l'équation infernale revenir incidemment, que puis-je donc alors faire face à tous ces sentiments dfficiles et parfois encore haineux qui se bousculent au portillon de mon coeur, et toujours comme par enchantement ou maléfice à quelques jours de la fête de Noël! Mais je progresse, mon corps lui est relativement laissé en paix, il y a encore quelques années cela me mettait dans des états de fébrilité tellement intenses que je montais jusqu'à des degrés de fièvres enfantines et des maux de dos à s'arracher la colonne, c'est plus soft aujourd'hui, juste l'esprit qui s'alourdit et la joie qui disparait, les boyaux qui se tordent et le temps de sommeil qui s'allège les rêves laissant soudain leurs places de premier choix à des visions cauchemardesques, toujours les mêmes.

C'est difficile de se sentir nue vulnérable et à la merci de vieux démons pas encore complètement anéantis, ces ombres du passé qui viennent obstruer le présent généreux et la vision vivante et créative de la vie, difficile et douloureux.

 

 

11/12/2009

en aparté ...

Je me loverais bien là pour quelques heures dans des bras puissants et enveloppants devant un feu crépitant animant la cheminée de marbre noir, je laisserais alors aller mon esprit en vapeurs et inviterais aussi mon corps à se délier à la chaleur de l'âtre pour dans un soupir ne plus avoir qu'à être tout en amour et désir à déguster dans la lumière orange, sigh!

 

 

08/12/2009

De la peur.

J'ai vécu dans la peur longtemps. Peur de déplaire peur de peiner peur de ne pas être à la hauteur peur d'exister, peur de l'abandon du détournement de regard du doigt pointé autant que du propos mielleux fielleux libidineux, peur plus encore de moi-même que de l'autre, de mon image de mon ombre et de sa grande part dans ma vie, peur du sexe du plaisir du conflit de la beauté du possible de l'impossible aussi, et puis va savoir va comprendre va donc mettre toujours un mot pour expliquer et donner un sens un jour très proche là hier sans doute un peu plus loin en fait je n'ai plus eu peur, j'ai décidé engrammé accepté revendiqué et enlacé cette peur intrinsèque et générée, et je me sens sans rire et sans détour tellement plus vivante!

 

 

rencontres

 

" Tous les jours je continue d'apprendre les codes de ma route. "

 

 

03/12/2009

10:00

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Jusqu'auboutiste je dévale la pente, assoiffée d'aventures et d'échanges, misant toujours sur le possible et le à venir le palpitement la vibration la p'tite chanson du fond de l'âtre l'étincelle d'une prunelle, la vie. Chaque jour qui passe j'en mesure la grâce et l'émerveillement mais la douleur aussi l'ardeur l'hardiesse le sauvage, tout vaut mieux que de ne pas vivre...

 

 

 

 

 

(photo piquée à Miléna, sur la route j'ai croisé la sienne)

 

 

 

 


30/11/2009

élan

 

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" Quand j'aime, mon sentiment est une inondation qui s'épanche tout à l'entour."

- Gustave Flaubert -